ADADA

Association de Défense des Artistes et de Développement des Arts

Élection régionale mars 2010. Rencontre Adada / Yannick Soubien – liste écologique

L’entretien que nous a aimablement accordé Yannick Soubien, Vice-Président du Conseil Régional de Basse-Normandie en charge de la Formation Professionnelle, et responsable des Verts, va durer deux heures. Deux heures de dialogue intense et à bien des égards passionnant. L’adada devait préciser d’emblée que cette rencontre (première du genre en cette période préélectorale pour les régionales) anticipait un dialogue /concertation que nous souhaitions engager avec toutes les forces politiques. L’adada estime qu’il n’est pas possible de penser et élaborer une véritable politique culturelle sans le concours des artistes eux-mêmes. De cela Yannick Soubien conviendra comme le démontrera la suite de l’entretien. Sera évoqué de prime abord, le bilan culturel de la Région. Bilan que nous estimons très contrasté  sur le plan culturel. L’adada ne donne pas quitus de la politique d’abord initiée qui n’était qu’un copier/coller de la politique gouvernementale. Politique coûteuse essentiellement bénéfique aux institutions mais aveugle et injuste pour les micro-stuctures indépendantes. Il faudra attendre 2007 et les « voix publiques »  pour qu’enfin une politique orientée à gauche fixe de nouvelles perspectives. Malheureusement ce tournant tardif est arrivé – estimons-nous – bien trop tard, et ses effets sur le terrain peu perceptibles, pour ne pas dire : inopérants.Voilà pourquoi nous qualifions ce bilan de bilan « contrasté »… Concernant l’aspect formation professionnelle relevant plus directement de l’autorité de Yannick Soubien, celui-ci soulignera l’entrave permanente de la politique de l’Etat  et  le préjudice qui résulte de ce bras de fer pour un développement  décisif  de la formation.L’adada fait observer qu’effectivement la professionnalisation du secteur artistique n’aura pas beaucoup évolué en dépit  de la charte emploi/formation régionale dont on peut se réjouir. Nous considérons que l’Odia fut loin de remplir nos attentes et qu’un centre régional de ressources et de formation reste  toujours à l’ordre du jour.
Sollicité de s’expliquer sur les orientations de la future liste écologique engagée sur l’élection régionale, Yannick Soubien va mentionner ce qu’il estime déterminant à ses yeux : l’apport considérable des forces de la société civile impliquée dans le processus. Apport déterminant en effet pour l’élaboration et la mise au point de nouvelles orientations dans tous les secteurs. Une nouvelle vision de la société, une nouvelle logique de développement, une réelle participation des citoyens à leur devenir, une vraie prospective étroitement liée à la recherche…Autant d’éléments de discours relatifs à une prise de conscience de rôle dévolu au tout un chacun… Voilà, en dépassant quelque peu les logiques d’appareil, quelques-uns des fondamentaux de l’orientation globale de la future liste écologiste. Concernant le développement culturel, Yannick Soubien trouve nécessaire de dégager des hypothèses de travail  qui ne présument pas trop d’un paysage dont on ne sait comment il sera appeler à se configurer.  Il faut anticiper, dira-t-il, en sachant que les décisions d’aujourd’hui  vont constituer le monde de demain et en même temps, il faut coûte que coûte préserver à chaque instant (y compris dans le futur) la capacité d’intervention des concitoyens. Subtile dialectique sans laquelle la politique culturelle ne peut se réfléchir. S’engage alors entre Yannick  Soubien et la délégation un dialogue fructueux que l’on dira dégagée des contingences électorales (moments précieux, s’il en est) sur les fondements philosophiques de la culture et de ses rapports au politique. Yannick Soubien, en l’occurrence, en appelant à la singulière capacité d’invention des artistes. Il nous dira même clairement : « On ne saura pas faire seul ». Pour transformer le monde. Pour changer nos modes d’existence, en revoyant tout d’abord nos modes de pensée…Ce projet politique étant l’affaire de tous ; et c’est dans ce cadre-là, dans cette mobilisation-là, que la liste écologie entend œuvrer. Pour conclure : Yannick Soubien nous a accordé une écoute très attentive et respectueuse à laquelle nous n’avons pu qu’être très sensibles. Nous aurons pu ainsi, dans un climat cordial et détendu, partager un moment intense de réflexion  citoyenne, républicaine et démocratique.

Pour l’adada : Valérie Colette-Folliot et Jean-Pierre Dupuy, samedi 28 novembre 2009, Caen.

PS : Nous espérons n’avoir pas trop déformé les propos de Yannick Soubien, à qui ce compte-rendu sommaire sera communiqué, en même temps que lui est reconnu un droit de réponse ou de rectification bien légitime dont nous serons rapporteur si nécessaire le cas échéant.

Blog de Yannick Soubien

Blog des Verts de Basse Normandie

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2 Responses

  1. Thierry Boré dit :

    je me permets de revenir sur une des assertions de votre article : « L’adada fait observer qu’effectivement la professionnalisation du secteur artistique n’aura pas beaucoup évolué en dépit de la charte emploi/formation régionale dont on peut se réjouir. Nous considérons que l’Odia fut loin de remplir nos attentes et qu’un centre régional de ressources et de formation reste toujours à l’ordre du jour. » Elle témoigne d’une méconnaissance des missions exactes de l’ODIA en Basse-Normandie. En effet, l’ODIA est actuellement exclusivement missionné en Basse-Normandie pour intervenir dans le domaine du soutien à la diffusion théâtrale et chorégraphique, et depuis quelques mois pour le conseil aux collectivités en matière d’aménagement de salles. Votre déception est donc naturelle, mais n’est pas de notre fait.
    Ni le soutien à la diffusion musicale, ni le champ de la formation ne rentrent actuellement dans notre champ de compétence bas-normand, à la différence de la Haute-Normandie. je précise par ailleurs que c »est dans le cadre d’une mission exploratoire destinée à nourir des propositions que nous élaborons à l’attention de l’exécutif régional que nous organisons la réunion du 14 décembre au théâtre de Caen, sur le thème de l’accès à la formation, en présence de l’ERREFOM, du CNFPT et de l’AFDAS. Rien de plus. Rien de moins.
    cordialement,
    Thierry Boré, directeur de l’ODIA Normandie.

  2. adada14 dit :

    Pour une information plus complète sur cette rencontre, voici l’annonce reprise initialement sur le site de l’ODIA Normandie

    L’accès à la formation professionnelle continue en Normandie
    (mise en ligne le 23 octobre 2009)

    La formation professionnelle est un enjeu important tant pour le salarié que pour l’entreprise dans laquelle il évolue.
    Outre l’impact réel qu’elle peut avoir sur l’insertion professionnelle, la formation continue est un moyen incontournable de permettre au salarié de conforter ses compétences, d’en acquérir de nouvelles et lui permettre de s’épanouir et s’adapter aux évolutions de son métier et de son secteur d’activité.
    Pour l’entreprise, la formation professionnelle représente le moyen d’améliorer sa compétitivité, de s’adapter aux évolutions, voire de s’ouvrir à d’autres activités. Ces vérités s’appliquent bien entendu au secteur du spectacle vivant, activité économique à part entière. Or, le système de la formation professionnelle est complexe et en constante évolution : il nécessite des éclaircissements réguliers.

    L’ODIA Normandie organise donc une journée d’information sur les modalités d’accessibilités à la formation professionnelle continue à la fois pour les structures privées et pour les collectivités territoriales le lundi 14 décembre de 9h30 à 17h30. Cette journée est aimablement accueillie par le théâtre de Caen.

    Intervenants : Afdas Nord et Afdas Ouest, CNFPT de Haute-Normandie et CNFPT de Basse-Normandie, Espace Régional de Ressources sur l’Emploi, la Formation et les Métiers (ERREFOM).

    Journée d’information sur l’accès à la formation | Lundi 14 décembre 2009 | 9h30 – 17h30 | Théâtre de Caen

    Source : http://www.odianormandie.com/actu.php

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