ADADA

Association de Défense des Artistes et de Développement des Arts

Café citoyen le 17 décembre au Régent : Les fabriques d’art et de culture : un enjeu d’intérêt général ?

Nous vous rappelons que le prochain Café citoyen de l’ADADA se tiendra ce lundi 17 décembre au café Le Régent de 18h à 20h autour du thème « Les fabriques d’art et de culture : un enjeu d’intérêt général ? ». Sur le principe du « droit de suite », il s’agira de prolonger les débats engagés le mois dernier à l’occasion de la réception du Collectif de la Centrifugeuse occupant l’école Robert Desnos à la Folie-Couvrechef.

Fabrice Bisson, président de l’association Le Bazarnaom, et Moïse Gomis, directeur de Radio HDR, le Mix des Cultures (radio implantée sur les Hauts de Rouen) participeront aux débats en qualité d’invités.

Nous vous signalons au passage que la prochaine réunion du bureau élargi de l’ADADA aura lieu jeudi 20 décembre à la Centrifugeuse de 19h à 21h. La réunion est ouverte à tous les adhérents.

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Mobilisation le 26 mars à 8h45 VENEZ SOUTENIR une danseuse intermittente du spectacle en conflit avec Pôle Emploi


VENDREDI 26 Mars à 8h45 au Tribunal Administratif (Rue Lebret Face à la Prairie) de Caen !
VENEZ SOUTENIR KATIA LENTIN Danseuse intermittente du spectacle en conflit avec Pôle Emploi

10h au siège social d’aller-retour 10 rue Pasteur à Caen : Réunion du Collectif Danse ouvert à tout le monde.

LUNDI 29 Mars
Pour ceux qui ne vont pas manifester à Paris, le SYNAVI appelle à un pique nique de 12h à 14h dans les jardins de la DRAC 13 bis rue de Saint Ouen …
L’adada s’associe à ces manifestations !
Venez Nombreux !
Montrez Vous !
Apportez votre concours à la défense de l’art et de la culture !
Soutenez les organisations qui vous défendent jour après jour…
Tous lundi MANIFESTONS !

Lisez le Tract Basse-Normandie

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Assemblée Générale d’ADADA : Forte impulsion et forte participation – Nous voulons une vraie concertation avec les pouvoirs publics et co-construire la politique culturelle !

Ce jeudi 25 février l’adada a franchi – je crois – une étape décisive de sa jeune existence. D’abord ce fut une présence massive des militants à l’assemblée. Grosse présence et participation :  quelques 50 adhérents se sont exprimés soit présents soit par procuration. Nous démarrons donc l’année sur les chapeaux de roue. De même que l’élection municipale de Caen avait « boosté » la création de l’adada… De même les élections régionales ont enflammé une heure durant nos débats ! Avant cela nous avons pu dresser le constat que l’adada est un haut lieu de solidarité active entre tout les artistes !

Rendre de compte de la richesse des interventions, je serais bien fou de m’y risquer. Vous trouverez ci-après le texte des motions (plus d’une quinzaine !) adoptées. Certaines le furent après une présentation expéditive et c’est pourquoi je vous invite à une lecture plus attentive, à tête reposée (si nécessaire accordez vous un congé pour cela) de ces textes d’orientation. Nous reviendrons très vite sur le débat concernant ce qui a été appelé la ligne TOURRET… Grosso modo, pourquoi l’union de la gauche sortante (exception faîte d’Europe Ecologie) cautionne la ligne TOURRET… Laquelle fait double emploi ou pire DOUBLE JEU avec les « voix publiques ! ». Nous avons donc le temps de cette campagne pour exiger la clarté et dénoncer une politique d’enfumage (selon les termes des camarades en colère).

Action ! Action ! Ont scandé sur l’air des lampions nos camarades les plus résolus ! Je me suis engagé à porter cette parole « active », a obtenir les changements profonds que nous revendiquons : faute de quoi je l’ai dit et l’écris ici, en cas d’échec, je remettrais ma démission à la prochaine AG du mouvement ! Car l’adada c’est d’abord un mouvement d’opinions ! C’est si vrai que – emportés par leur élan et leur enthousiasme – certains ont suggéré qu’on se présente aux prochaines élections ! Les intentions de ces camarades sont louables… Ils veulent pousser la co-construction dans ses ultimes retranchements : après un « pas de politique culturelle sans nous » ils veulent « une politique culturelle que de nous ». Ils ont tord car  quelle qu’elle soit la politique culturelle concerne d’abord massivement l’ensemble de nos concitoyens : c’est une vision de la société qui se profile à travers elle et une volonté de transformation des rapports sociaux ! CETTE VOLONTÉ DOIT SE PARTAGER.

À chacun d’entre nous – en conscience – d’examiner de près les propositions politiques qui nous sont faîtes. Et comme nous l’avons dit à notre AG : cet examen doit se faire in fine et en conscience. L’adada ne dictera sa conduite à personne mais nous serons là,  élection ou pas pour défendre et promouvoir la haute idée qui est la notre, de l’art et de la culture partagés.

JP DUPUY

28 février 2010

Texte d’orientation ADADA 2010

1. Défense des artistes

La défense des artistes est un des axes fondateurs de l’adada. Solidarité active et concrète. Elle s’est manifestée récemment avec les difficultés qu’on pu connaître certaines compagnies de danse : Hippocampe, Cie Auvray, Cie Accorps. Dernière manifestation de solidarité, nous avons relayé l’appel de Joël Hubaut concernant  Hervé Leforestier. Mais nous suivons le dossier Lehodey (un intermittent au tribunal pour escroquerie ! On lui réclame plus de 35000 euros). Bref tout le long de l’année les dossiers s’accumulent dont beaucoup sont traités par notre camarade Escamez. Doit-on continuer ce type d’action ? Quelle équipe veut bien s’investir avec José Escamez ? La solidarité est essentielle tant vis-à-vis du chômage (nous agissons en concertation avec les organisations de chômeurs) que vis-à-vis  des sans papiers, travailleurs immigrés et  accueil des étrangers.

Motion 1

L’adada affirme sa solidarité active avec  les artistes en difficulté. Participe et organise dans la mesure de ses moyens la défense des artistes. Diffuse l’information la plus large concernant les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Approfondira la réflexion et conduira toute action nécessaire pour associer les citoyens  aux problèmes des artistes. Soutiendra solidairement les luttes de tous ceux que cette société met en difficulté.

Motion adoptée à l’unanimité.

2. Société

Motion 2 – Quelle culture pour quelle société ?

La crise du capitalisme et de son modèle de société ne fait plus aucun doute. Crise du système bancaire, crise du tissu industriel, mondialisation et finalement crise dans l’exploitation de la nature… Ce contexte de crise permanente provoque  des réponses multiformes. On peut penser que l’explosion de la demande culturelle et  de pratiques artistiques est un fait de civilisation et  une réponse à la crise. Nous pouvons en tirer quelques  conséquences : la croissance « artistique » n’est pas conjoncturelle et aucun dispositif de dissuasion n’en viendra à bout. À travers cette croissance c’est un nouveau mode d’existence qui s’organise pour tous les citoyens dans leur façon de vivre ensemble  et qui demande des dispositifs nouveaux pour  ceux qui veulent se qualifier professionnellement. Dans tous les cas le développement culturel accompagne et stimule les changements  sociétaux. La création et l’invention deviennent des critères d’adaptabilité au monde moderne en mutation incessante.   Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 3 – Culture de Proximité

Les artistes sont confrontés à un nouveau mode de développement qui implique  la reconnaissance du secteur indépendant des arts et de la culture. C’est avec ce secteur et en lui en accordant les moyens que doit désormais se penser le développement culturel. Cela implique d’être attentif à une culture diffusée en  proximité par un maillage nouveau des territoires. Cette culture doit se bâtir pour et avec les citoyens sur tous les plans. L’éducation Populaire peut devenir le principal vecteur de cette politique, à condition que l’artiste et son œuvre s’inscrivent au cœur  des dispositifs nouveaux.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 4 – Rééquilibrer le secteur indépendant et les institutions

Jusqu’à présent le dispositif de développement culturel était de type pyramidal. Dans ce cadre les institutions constituaient un pôle de référence obligé. Aujourd’hui nous devons penser un nouveau type de développement plus horizontal. Sortir d’une pensée de l’art codifiée par l’excellence, l’exception et la rareté. Bref une nouvelle distribution des forces vives implique un rééquilibrage des aides et financements. Implique la reconnaissance de nouvelles donnes. Il faut orchestrer, harmoniser et élargir la base sociale de l’art et la culture. Il faut convoquer l’ensemble des acteurs pour une ambition nouvelle.

Motion adoptée à l’unanimité.

3. Les disciplines

Motion 5 – La danse

L’adada apporte son soutien à la lutte du secteur de la danse.

Il nous paraît pertinent de mettre en évidence les problèmes de la danse. Pourquoi ?

Parce que malheureusement la danse souffre depuis des années d’un différentiel d’aide publique que rien ne justifie.

Parce de plus en plus d’acteurs de cette discipline ont pris conscience des problèmes qui pèsent sur eux et ils se sont mobilisés en conséquence.

Parce que plus que toute autre discipline, la danse dans son expression contemporaine, voit son développement reposer sur des fonds publics (en dépit du reliquat mondain entretenu par Lanvin).

Parce que le langage de la danse à l’instar d’autres langages procède d’un besoin d’émancipation et de libération.

Qui peut le plus peut le moins : toute conquête concernant la danse tire l’ensemble de nos disciplines vers le haut en termes de politique publique. Il reste que nous devons rester très vigilants à prendre en compte tous les secteurs.

(La vidéo, le cinéma, On en est où ?).

Motion adoptée à l’unanimité.

4. Région et territoire

Motion 6 – Politique territoriale. Convention. Contrats et réseaux

Dès lors que l’on parle de politique territoriale… Nos regards se tournent vers la Région. L’adada a pris position sur la future Réforme territoriale. Sur le fond, il s’agit de s’assurer que chacune des entités publiques (État, département, ville, région) qui concourent à la mise en œuvre d’une politique culturelle, puisse le faire loyalement et harmonieusement. Les artistes voient s’alourdir les pesanteurs bureaucratiques et technocratiques. Il devient urgent donc que se mette en place un système de convention qui opère sur la durée, système ouvert à tous. Contrats d’objectifs partagés. Politiques co-construites.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 7 – Caen Capitale

La situation de la ville de Caen reste extrêmement préoccupante. Le secteur indépendant s’y sent très mal à l’aise. L’hémorragie des jeunes talents est constante. Manque de lieux, manque de lisibilité, manque d’ambition. Le secteur indépendant souffre de promesses constamment renouvelées et JAMAIS TENUES.

Beaucoup d’espoirs ont pu naître avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la municipalité, or de fait la situation de la plupart des artistes indépendants se dégrade. Pas de lieu de représentation. Impossible pour nos camarades bas normands de venir jouer/danser à Caen ou y exposer ou s’y manifester. Seule solution aller voir ailleurs… Même pas à Avignon d’ailleurs… Faute d’une volonté bien inscrite des pouvoirs publics d’y voir la promotion des artistes bas normands.

Motion adoptée à l’unanimité.

5. Diffusion et règles économiques

Motion 8 Faiblesse des dispositifs de soutien du secteur indépendant. Odia

L’adada estime que dans sa forme actuelle, l’Office de Diffusion Artistique ne répond pas aux attentes de la profession. Le développement sans précédent des artistes et structures indépendantes n’a pas la lisibilité et le soutien qui lui est dû. Dans ces conditions (relevées récemment par un rapport parlementaire) il est impossible de gérer une politique cohérente du secteur pas plus en diffusion que sur d’autres plans, formation notamment. Il devient impératif de repenser l’ensemble des dispositifs qui concernent le secteur indépendant.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 9 – Revoir les supports économiques, l’emploi

Collaborer avec les organismes qui repensent l’économie du secteur en termes d’économie solidaire est une nécessité absolue. Nous souffrons de l’inadéquation de nos assises juridiques à notre objet. Malentendu sur l’associatif comme statut alibi. L’ARDES et L’UFISC sont pour l’adada des structures de références.

Motion adoptée à l’unanimité.

6. Les outils

Motion 10 – La concertation et la structuration passe par un Centre de Ressources, de recherche, régionale pour l’innovation culturelle.

Consacré au secteur indépendant, il serait un outil de coordination et de valorisation des réseaux. Le potentiel économique et social que constitue l’ensemble du secteur indépendant des arts y trouverait un ancrage, une base pour son épanouissement. Au service de l’intérêt collectif des artistes, ces derniers en garderaient la maîtrise. Pour la première fois un outil de grande envergure, serait représentatif des artistes et structures indépendants non institutionnels. Lieu d’exposition des œuvres de toute la région. Lieux d’échanges. Mise en musique de l’émergence et de la transmission. À inscrire au plan état/région.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 11 – Formation

La formation continue comme initiale doivent être soutenu résolument par les pouvoirs publics. La formation est une des priorités du secteur.

Motion éducation artistique

Nous affirmons qu’aucune éducation artistique ne peut se dispenser sans les artistes. Nous qualifions d’artistes intervenant, les artistes opérant dans un contexte éducatif. Ils restent artiste à part entière, leur pratique et leur technique relèvent de leurs œuvres et de leur capacité.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 12 – Concertation

Nous devons inventer des outils de concertation qui permette au secteur indépendant de participer à la politique publique. Nous suivrons avec attention la table ronde de la danse mise en place par Laurent Beauvais. Est-ce l’outil secteur par secteur dont les indépendants auraient besoins ? Composé des pouvoirs publics, des institutions et des indépendants (groupe majoritaire). Un tel groupe ne fait pas double emploi avec les comités de suivi des institutions. Nous n’avons pas de comité de suivi global de sorte que les petites structures doivent l’assurer de gré à gré au petit bonheur la chance. Mais jamais n’est mesurée la globalité du travail d’un secteur ni donc comment s’y comporte l’emploi. Aucun instrument de mesure sérieux (d’où le rapport parlementaire) n’existe. CRSV.

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 13 – L’évaluation

L’évaluation reste une préoccupation constante. Nous disposons d’un texte. C’est un serpent de mer. On peut estimer que l’évaluation relève des critères de l’intérêt général d’une part et de la collection des points de vue d’autre part. Sans oublier que par définition l’œuvre d’art n’a pas de prix, qu’une certaine gratuité la fonde.

Motion adoptée à l’unanimité.

7. Structuration Election

Motion 14 – Structuration du secteur indépendant

A-t-on besoin de l’adada ? Ce qui est un besoin impératif, c’est que notre secteur se structure et se donne une représentativité. Cette représentativité doit permettre des économies d’échelles. Si on veut préserver la singularité de chacun nous devons proposer chaque fois que cela est possible une réponse murie collectivement. Ainsi l’adada ne vaut que comme entité collective. Si nous devons continuer : ce sera à titre provisoire.

Proposition de renouvellement du bureau :

Candidature

François Boros (Musique)

François Alleaume (Art Plastique)

Clotilde Labbé (Orne)

Guillaume Leterrier (Manche)

Valérie Colette–Folliot (Danse) Trésorière

Sortants : Frédéric Hocké, Elise Fernagu

Les cinq nouveaux candidats ont été élu à l’unanimité ainsi que

JP Dupuy (Président),

Claudy Nogent-Pistritto (Cinéaste, Vice Présidente),

Julie Lerat-Guersan (Comédienne, Secrétaire),

Hervé Mazelin (Décorateur, Vice Président)

8. Avenir de l’Adada

Motion 15 – Finances démocratie et développement de l’adada

L’adada a sollicité 20000 euros des pouvoirs publics. Pourquoi ?

Nous voulons travailler en professionnels conséquents et nous n’avons pas d’outils. Mettre un terme au bricolage veut dire lieux bureaux équipement. Cela a un coût. Par ailleurs l’adada veut se développer sur tout le territoire bas normand.

C’est un autre coût, car nous voudrions que nos camarades de l’Orne ou de la Manche ne soient pas victimes d’un surcoût du fait géographique pour participer aux activités. Il faut donc trouver des systèmes compensatoires justes et efficaces.

Autrement les finances de l’adada sont saines mais reposent sur des apports bénévoles très conséquents (20000 à 30000 euros) et les cotisations. Autour de 500 euros.

Seule dépense conséquente : Danse en Danger une banderole à 50 euros !

Là encore disposé de moyens dépend de l’appréciation des pouvoirs publics si ils veulent que l’adada se structure et devienne un partenaire fiable, il y faut un peu de moyens ! Or nous sommes des partenaires peu accommodants… Donc cela suppose de leur part  un appétit de vérité et de démocratie qui trouve alors son expression dans l’aide publique. Nous demandons donc cet argent sans complexe. D’autant que le « y’a pas d’argent » n’a plus de crédit pour nous depuis que Monsieur Alain Tourret qu’en Comédia dell’arte on appelle EL MAGNIFICO vient d’offrir un million d’euros à nos peintres impressionnistes… Sur un claquement de doigt ! Olé…

Motion adoptée à l’unanimité.

Motion 16

Le CA de l’adada donne mandat au Président de poursuivre les démarches auprès des services fiscaux pour que les cotisations des adhérents bénéficient des dispositions réglementaires permettant  de les déclarer  pour allègement d’impôt sur le revenu.

Motion adoptée à l’unanimité.

___

Ne figure pas dans ce compte-rendu  la lettre ouverte à la majorité sortante du Conseil régionale dont j’ai pu faire lecture à l’assemblée générale. Cette lettre ouverte qui émane d’un de nos adhérents qui ne veut pas dire son nom par crainte de représailles (perte de ses subventions ?)… va faire l’objet d’une communication en début de semaine (Ouvrez vos mails !).

D’autant que la majorité sortante tient une réunion sur la culture le jeudi 4 mars 2010 à 12h30 au 2 avenue du 6 juin à Caen.

A CAEN.  La question : quelle place pour Caen capitale dans la politique culturelle ?

PRÉSENCE massive indispensable.

Nous étions nombreux ce samedi pour discuter avec Europe-Ecologie à la Garsouille, rue Arcisse de Caumont. Nous avons fait mieux que discuter : Ce fut une véritable séance de travail qui fait passer la CO-CONSTRUCTION dans les mœurs. Merci à Europe-Ecologie de l’avoir compris et mis en œuvre avec nous !

Le lundi 8 c’est Philippe Augier qui invite les « dames » (journée de la femme)  à un petit déjeuner au Royal à CAEN. Notre camarade Valérie Colette-Folliot envisage de s’y rendre et souhaiterait que d’autres militantes se joignent à elle . C’est à 8h…aux aurores !

Comment cela s’appelle-t-il quand tout est dévasté et en cendres et que le jour se lève et que la vie et l’espoir renaissent ?

Cela s’appelle l’aurore.

Electre Giraudoux

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Au sujet de la lettre des Professionnels de l’Audiovisuel en Basse-Normandie

Chers amis,

Nous avons pris connaissance de votre lettre adressée aux responsables politiques et culturels qui s’inquiète du développement d’une filière régionale de l’audiovisuel et du cinéma. La coordination des artistes de Basse-Normandie (adada) partage vos préoccupations et souscrit sans réserve, au questionnement qui est le vôtre.

En effet nous retrouvons là une problématique qui affecte toutes les composantes et structures qualifiées d’indépendantes, opérant dans le paysage culturel régional !

Que ce soit en danse, cirque ou théâtre …des petites et moyennes structures indépendantes à vocation régionale se voient régulièrement remises en cause, à partir d’un double problème :
Le flou ou l’arbitraire le plus total des critères d’évaluation ! d’une part, rôle et fonction des institutions d’autre part.
Concernant l’évaluation et ses critères :
Nous estimons au contraire des mœurs ambiants que l’usage et la distribution de fonds publics exigeraient une transparence totale, assortie d’une claire revendication de ce qu’est l’intérêt général entendu comme bien public. Donc une saine et heureuse définition de
l’intervention publique en matière d’art qui se démarquerait de marchandisation /consommation / secteur privé.
Si, il y a intervention de fonds publics, il y a nécessairement une éthique à défendre et à promouvoir!
Voilà sur le fond, pourquoi vos inquiétudes sont celles de l’ensemble des artistes et pourquoi nous suivrons avec intérêt et vigilance l’ initiative que vous avez pris.
Le deuxième soucis par-delà la stricte « évaluation » dont on peut reconnaître qu’elle est complexe, c’est le rôle et la fonction des institutions dans chaque secteur considéré.
Compte tenu du développement du secteur indépendant des pratiques artistiques que l’on ne saurait assimiler à une variante du secteur privé (il serait plutôt une variante du secteur public), une mise à plat du mandat des institutions vis-à-vis de ce secteur est devenu un impératif. De plus en plus les structures indépendantes contestent la représentativité des institutions et se refusent à reconnaître en elles des organes et outils liés à leur développement !
Cela veut dire que les institutions ne sont pas reconnues ni identifiées comme outil de régulation du secteur (le souhaitent-elles ?) pas plus que comme instance d’évaluation ni de contrôle de la mission de service publique.
Est attendue d’elles une exemplarité qui a pour objet la création et lorsque cet objet n’est plus lisible, ces dernières se voient contestées sinon sur le fond du moins dans la forme !

Sans entrer dans les détails et en dehors de tout esprit polémique , l’adada estime donc qu’un vaste chantier doit s’ouvrir permettant d’interroger quel lien véritable et utile peut régir les rapports des unes (les institutions) et des autres (le secteur indépendant et privé). Une clarification devient donc indispensable, faute de quoi trop d’artistes et de structures artistiques se sentent pris en otage, ou « instrumentaliser ». Une nouvelle ère doit s’ouvrir qui permettent d’examiner les problèmes dans le respect des uns et des autres.

Nous estimons que les artistes ne doivent pas se dérober à leurs responsabilités. La richesse du développement culturel repose sur la diversité et la multiplication des micro-structures de proximité favorise un nouveau lien (social et culturel) avec nos concitoyens. Chaque organisme, qu’elle que soit sa dimension se sent plus ou moins investi de la notion de bien public ! on doit s’en réjouir mais on doit aussi en tirer des conséquences…avec de nouvelles règles du jeu. Une vigilance et des exigences (artistiques notamment) largement ancrées dans les esprits, vous ont conduit à interpeller comme vous le faîtes, nos responsables.

Avec plaisir, je réitère l’expression de notre totale solidarité à l’esprit de votre démarche.
Avec vous, nous prendrons nos responsabilités avec le soucis réaffirmé du bien commun et de l’intérêt général.
Recevez chers amis et camarades l’expression de nos sentiments les meilleurs
JP DUPUY,
Président Adada

Document au format PDF
Lettre des professionnels de L’audiovisuel en Basse-Normandie

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Vive le CIRQUE !

Vive le Cirque !

Ce jour le cirque du docteur Paradi qui était en grave difficulté par une coupe sèche de presque la moitié de sa subvention allouée par le conseil régional remercie l’ADADA ( communiqué : quel cirque) et le Synavi (communiqué de mars dernier) de son soutien.
Il a reçu un courrier du Président du Conseil Régional très instructif lui accordant le soutien nécessaire et marquant un souci important pour la transmission.
C’est un élément nouveau d’appréciation très intéressant pour l’avenir de nombres d’entreprises de notre secteur !
Le synavi comme l’adada souhaitent travailler à une élaboration la plus pertinente possible des critères qui autorisent aide et subventions.
Nous voulons être partenaires des élus et techniciens pour mieux discerner la notion d’intérêt général et de bien public.
Se priver du point de vue des artistes c’est se priver d’une meilleure compréhension (on pourrait dire évaluation) des buts de l’art et de la création artistique.
Notre présence dans les instances qui concourent à la prise de décision peut apporter -pensons-nous- un bénéfice non négligeable ;  étant entendu que nous n’envisageons pas en aucun cas d’être co-gestionnaire des décisions finales !
Elles appartiennent aux politiques.
Nous voudrions seulement que le décisionnaire soit à l’écoute de l’avis des artistes sur toutes mesures ou décision les concernant, et s’assurer par là d’une meilleure prise en compte possible de tous les paramètres.

Vive la Danse !

Il s’est passé hier LUNDI DE PÂQUES un ÉvÉNEMENT assez peu ordinaire !
!l y a une quinzaine de jours… JP DUPUY assez peu au fait du calendrier religieux propose à ses camarades dadaïstes de faire une réunion le lundi 13 à 10h sur la danse.
On sait que cette discipline se trouve particulièrement en difficulté.
Par le bon office de Michèle Latini nous étions aimablement reçu à l’espace danse !
N’empêche que vendredi dernier j’ai du prendre conscience que c’était un lundi de Pâques et que… peut-être il fallait mieux annuler pour cause qu’il y aurait personne… Bah tant pis ai-je fugacement pensé nous ne seront que trois, quatre mais on essaiera d’échanger quand même …
Alors ce lundi matin qu’on se retrouve à 15, 16, 18 ! Ce fut je ne vous le cache pas un intense moment d’étonnement !
Chapeau aux camarades présents …
Belle démonstration qu’il faut agir et que les danseurs de plus en plus se mobilise et franchement ce lundi matin je suis convaincu que nous avons collectivement franchi une étape ! dans la douleur parfois mais se donner des perspectives étaient à ce prix !
Un gros boulot nous attend mais on va y aller …
Avanti popoulo ! ( vous connaissais la chanson ?) On va faire de notre forum du 20 Mai prochain une joyeuse belle manif de soutien à la danse.
Dans la diversité , dans le respect et la tolérance des uns et des autres nous allons appeler nos concitoyens à la riscossa ! ( rescousse).
On va le faire !
Se faire entendre TOUS.
Mercredi 20 mai 14h30 place du théâtre
Forum débat public : place de la danse dans nos vies !
Citoyens qu’en pensez-vous ?
Voilà de temps en temps, on arrête de se plaindre … on met un disque sur le phono …
On danse, on galipette : Entre Cirque et Danse , on se réalise tout simplement.
A Plus.
JP Dupuy
PS : merci encore à tous les interlocuteurs de ce lundi matin

Document  : Réponse du Conseil Régional de Basse Normandie concernant le Cirque du Dr Paradi au format PDF

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Réunion spéciale DANSE le lundi 13 avril 2009 à 10h à l’Espace Danse

Mobilisons nous !

Cher(e)s ami(e)s
Des chiffres et problèmes à bien connaître et qui donnent à réfléchir ?

Combien de danseur(es) en France ?
Estimation (2007) : 5000 !

En progression régulière…
Combien de « permanents » ?
500 en stagnation régulière
Un danseur sur 4 est en-dessus du seuil de pauvreté (817e par mois) !
Pour un danseur sur 4 ce sont les assedics sa principale source de revenu !
À cela s’ajoute : un coût élevé pour rester à niveau !
Formation continue « payée » par le danseur !…
La location des studios…

La rareté de lieux « sains » (planchers flottants) pour le corps des danseurs…

Enfin la nécessité pour beaucoup d’une reconversion vers l’enseignement… Conduit à s’interroger…
La danse est un art très partagé et souffre de clivage incroyable,  notamment entre les pratiquants professionnels et les enseignants…
Pourquoi existent-ils tant de fossés entre tous les acteurs de cette discipline ?
L’explication simple serait que ce métier s’exerce dans le contexte d’une CONCURRENCE FORCENÉE… (ce n’est pas moi qui le dit mais les enquêtes scientifiques des conditions de travail et d’emploi) !
Nous sommes de plus en plus nombreux à tirer quelques conséquences de ce constat !
Plus nombreux à nous organiser au Syndicat des Arts Vivants ou/et au syndicat des chorégraphes associés
On peut aussi en basse Normandie rejoindre l’ADADA coordination des artistes de Basse-Normandie.
On réfléchit à la solidarité.
Qu’est-ce que veut dire « indépendance ? »
Quel avenir pour la danse en Région et en Europe ?
Quelle configuration souhaitons-nous pour un CCN ?
Quel lien avec lui ?
Comment organiser un débat ouvert entre nous ?
Comment dépasser nos différences et travailler ensemble ?
L’adada n’a pas les réponses, ni le synavi, mais nous posons les questions et n’aurons de cesse de les poser…
La réponse ?
C’est vous qui l’avez !
A bientôt

Militons dès maintenant pour des états généraux de la danse en Basse-Normandie !

Il est temps de décréter une mobilisation générale !
De mettre autour de la table tous les acteurs… travaillons ensemble à cette perspective ambitieuse !

Si vous désirez adhérer à l’adada nous avons lundi 13 avril 2009 une réunion spéciale danse à 10h à l’Espace Danse, rue Richard Lenoir à Caen.

L’Adada y réfléchira sur son orientation et sa stratégie concernant la danse à Caen comme en Région.
Ce jour là d’assomption nous élèverons nos esprits à la mesure du corps qui danse… nous l’espérons.
Joyeuse Pâques à tous et toutes,

JP Dupuy

PS : Si quelqu’un connaît bien les dispositifs « spécifiques » concernant la formation , il peut m’en affranchir. Cela me plairait beaucoup.
La deuxième phase de négociation des conventions collectives concerne beaucoup la danse. Le synavi y participe avec une danseuse chorégraphe pour traiter le sujet. Nous vous tiendrons informer des « progrès » enregistrés concernant cet aspect de la vie professionnelle…

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Réunion ADADA (coordination des artistes de basse normandie) le vendredi 13 MARS à 18 heures au STUDIO 50

Réunion ADADA ( coordination des artistes de basse normandie)
le vendredi 13 MARS à 18 heures au STUDIO 50
52 rue Eugène Boudin à Caen (Cie Awama)

Ordre du jour :
1 Débriefing Assemblée Générale Débat sur Evaluation.
2 Préparation de la manifestation du 19 Mars prochain.
3 Rencontre action avec Pôle Emploi. Intermittence. Chômage et Formation.
4 Action urgente pour Danse en Danger !
Que peut-on faire ?

Site Awama : http://www.compagnie-awama.com/
Site Studio 50 : http://www.studio-50.net/

Situez le studio 50 :

Par périphérique OUEST :
Sortie 7, Chemin vert/Mémorial.
Rester à droite et suivre parc floral de la colline aux oiseaux, Mémorial.
Au rond point à droite parc floral de la colline aux oiseaux, Zone artisanale rue EUGENE BOUDIN.
Passer sur le périphérique, au feu à gauche :
ZONE ARTISANALE RUE EUGENE BOUDIN.
C’est au 52.

Par Périphérique NORD :
Suivre CAEN centre Car ferry, sortie 7, Chemin vert Mémorial puis à Gauche Mémorial, Parc floral de la colline aux oiseaux.
Au feu à gauche : Mémorial, parc floral de la colline aux oiseaux.
Au rond point à droite parc floral de la colline aux oiseaux, Zone artisanale rue Eugène Boudin.
Passer sur le périphérique, au feu à gauche :
ZONE ARTISANALE RUE EUGENE BOUDIN.
C’est au 52.

STUDIO 50
52 rue Eugène Boudin
14000  CAEN
Tél.1 : 02 31 85 49 76
Tél.2 : 06 85 66 77 74

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On continue ! l’Évaluation artistique ? Un sujet sensible … Et incontournable

Cinquante ! Grosso modo c’est le nombre d’artistes qui ont honoré de leur présence, l’assemblée générale de l’Adada. À quoi s’ajoute la présence d’une dizaine d’invités qui se sont prêtés de bonnes grâce au jeu pas toujours facile d’un vif questionnement. Enfin une vingtaine d’amis se sont excusés avec pouvoir remis pour 13 d’entre eux. Au total, l’adada sort renforcé de cette assemblée générale  qui devrait nous voir passer de 60 adhérents (2008) à 80 adhérents 2009. (Sous réserve que chacun renouvelle son adhésion).

Merci à tous ceux qui se sont mobilisés : ils ont donné par ce moyen une force conséquente à l‘adada. C’est stimulant pour le travail à venir. C’est la première chose à méditer, nous y reviendrons.

La deuxième c’est que l’assemblée s’est emparée d’un sujet sensible s’il en est : l’évaluation. Elle peut s’entendre sous différents aspects : objectifs poursuivis, type de services rendus, exigence artistique…C’est plutôt sous ce dernier aspect l’exigence artistique que fusèrent passionnément les interventions. Malheureusement, le temps imparti et les limites de l’animateur (moi-même) ont pu générer des frustrations (paroles « coupée », ou non donnée) regrettables. Je m’en excuse. C’est pourquoi je dis : n’en restons pas là ! et je propose ceci : continuons sur ce sujet et varions le dispositif de débat. Travaillons pour que ce qui est aujourd’hui vécu comme un face à face devienne un côte à côte. Nos différences, c’est notre richesse…À nous de jouer. Et surtout n’écartons personne : que les personnalités politiques, ou des publics…soient les bienvenues. Apprenons à travailler ensemble.

En conséquence, à la demande de nombreux participants,  nous vous proposons une nouvelle rencontre pour « débriefer l’AG » , permettre à ceux qui le souhaitent de compléter leur propos, à ceux qui n’ont pu s’exprimer d’avoir une nouvelle opportunité de le faire. J’ai sollicité de notre ami Jean-Luc Charlot qu’il anime ce « retour sur débat ». Tous ceux qui n’ont pas pu venir, trouveront là, une opportunité de rentrer dans le vif du sujet et de s’impliquer dans la vie de l’adada.

Jean-Marie Mallet et Sophie Distéphano qui animent la compagnie de danse AMAWADA seraient d’accord pour nous accueillir le vendredi 13 mars à 18h, dans leur  local/danse Studio 50, au 50 de la rue Eugène Boudin à Caen.
Situez via Googlemaps !

Belle occasion de découvrir une compagnie de culture africaine implantée à Caen.

L’ordre du jour sera donc : retour et examen critique de et sur notre assemblée générale. En prime : Préparation de la manifestation du 19 mars prochain. Questions diverses.

Enfin toujours pour le traitement du problème qui nous préoccupe : l’évaluation.

Nous souhaiterions organiser avec le concours de Yannick Butel un grand débat public sur la « critique »  et l’évaluation.  À découvrir sur le web,  le site de yannick Butel et ses collaborateurs http://www.insense-scenes.net/site/

De son côté le Synavi a vainement tenté de provoquer une rencontre-débat avec le comité d’experts drac, il y a de cela  trois ans et il s’était heurté à une fin de non recevoir du Directeur en place à l’époque.

JP Dupuy

A lire  également : Caen capitale Appeler un chat, un chat. une contribution de JP Dupuy pour l’AG 2009 –  27 fév 2009 au format PDF

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Quelles perspectives, avec quels moyens ? – Motion 4

Chers amis pour faire un maximum de place au débat lors de notre AG de vendredi, faites part de vos observations le plus possible cette semaine de façon que nous consacrions un minimum de temps à voter nos motions.
merci,
JP Dupuy

Motion 4 : Quelles perspectives, avec quels moyens ?


Voici la quatrième et dernière motion qui doit permettre de mettre à jour le mandat que les adhérents entendent confier à la future équipe dirigeante de l’ADADA.A.

Faire de l’adada.a, la coordination la plus représentative possible des artistes de Basse- Normandie n’a de sens que si –dès cette année- nous conduisons fermement une bataille des moyens ! Notre motion 1 a rappelé sur quelles orientations nous souhaitions travailler. La motion 2 a mis en lumière les modalités d’action. La motion 3 a proposé une approche du  contexte de politique générale dans lequel nous sommes appelé à œuvrer. Il reste donc à examiner les moyens que nous serions tentés de nous donner à court et moyenne échéance et mettre ces objectifs en rapport avec nos fins. Pour le moment l’Adada.a n’a pas d’émules. Nous sommes la seule organisation de ce type, visant à rassembler des artistes de toutes obédiences et de toutes disciplines. Nous ne sommes en concurrence avec personne. À tout prendre, nous espérons plutôt stimuler l’ensemble des organisations et institutions qui opèrent dans le champ de l’art et de la culture. À  nous de faire le nécessaire pour convaincre de l’utilité de notre présence. Nous ne sommes pas là pour nous substituer à qui que ce soit, ni pour co-gérer la situation des uns ou des autres. Si outil nous devons être, c’est en tant qu’outil au service de la liberté que nous souhaiterions-nous penser. Cela dit se battre pour une telle valeur mérite qu’on ne soit pas en manque d’ambition : de cela chacun doit se convaincre.

Nous avons pu faire le bilan d’une année sans moyen autre que nos convictions et capacités d’action militante, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est (le bilan) plus qu’honorable. De cela, retenons–en, un stimulant facteur d’encouragement : nous sommes en capacité de faire plus, beaucoup plus. Comment solliciter davantage des uns et des autres. Comment s’enrichir mutuellement  et  mieux se rencontrer. Comment s’organiser. Comment travailler ensemble. C’est une série de conditions qu’il faut rassembler et veiller à ce que son orchestration soit efficace. Un local ? Oui ! Sans budget de fonctionnement ? Non ! Un site Web ? Oui ! Sans un suivi permanent ? Non ! Ainsi de suite…Beaucoup de choses sont possibles …Le veut-on ? Et, surtout les pouvoirs publics le souhaitent-ils ? Le secteur privé serait-il intéressé ? La bataille des moyens va sérieusement nous éclairer  sur le crédit  et l’intérêt qu’on peut nous porter. Bref, a-t-on besoin de nous ? de ce type d’organisation ?

Nous en sommes convaincus… Serons-nous, pour autant convaincant… C’est l’enjeu de cette année. Elle peut être, la dernière comme –tout au contraire- l’amorce d’un long cours.

1. Priorité des priorité : un local
Disposer rapidement d’un local permettant une vie et une concertation permanente, peut être décisif. Nous avons demandé à la Ville de Caen la mise à disposition d’un local. (courrier à Samia Chehad /mai 2008). Disposant d’un local, nous serions en capacité d’explorer des possibilités d’emploi, en termes de secrétariat, d’animation et d’impulsion d’activités. La jouissance ou non d’un local s’avère donc déterminante. Nous avons vocation à être nombreux et, de fait, porteur de multiples initiatives. Celle  d’animer  pour nous-même, un lieu de réunion, de rendez-vous et de rencontre  est la plus probante des mises à l’épreuve. De fait avoir pignon sur rue peut nous conférer  une légitimité et une attractivité décisive ; par conséquent  la jouissance d’un local nous paraît un préalable incontournable. Dépourvu de moyens financiers conséquents, nous ne sommes pas en capacité d’en louer un. Nous attendons donc la réponse de la ville avec un intérêt non dissimulé.

2. Un site internet. Une communication
Nous aurions besoin d’un site internet, régulièrement animé. Besoin que paroles, idées, observations des uns et des autres soient recueillies, classées, exploitées. Nous aurions besoin d’organiser une lisibilité nouvelle des forces vives qui se sont multipliées. Le site pourrait être l’expression et la traduction de la richesse  et de la diversité des acteurs de la culture. Indépendant, il peut apporter un éclairage précieux sur ce qui anime, vit, croît et meurt dans la sphère des arts dans notre région. Tout art est art vivant.

3. Être présent dans les instances consultatives et décisionnelles
Besoin de participer aux instances de concertation avec les pouvoirs publics (Corepse/ Comité régional des Arts Vivants/ Conférence Régionale des arts vivants ? Comité municipal, Conseil d’Administration). Il ne s’agit pas d’y être présent pour une figuration intelligente..mais d’y  représenter les idées et orientations de l’ensemble de nos forces à partir d’un point de vue travaillé. En réalité, il faut savoir si entendre le point de vue  de tout un ensemble (d’artistes et proches)   mérite attention et porte à quelque intérêt…Où si l’on peut s’en passer !

À l’évidence recueillir et exposer  nos idées devraient retenir l’attention. À condition que deux obstacles soient franchis. Le premier relève de notre propre mobilisation : faire la démonstration constante de notre intérêt pour nous exprimer. Le deuxième c’est qu’en notre absence (parce que trop nombreux, morcelés et « atomisés ») d’autres s’expriment en notre lieu et place. Cautionner ou pas une telle usurpation  (dont maintes institutions tirent avantage quand elles ne vont pas à l’encontre de nos intérêts collectifs ! C’est tout le questionnement de nos camarades de l’audiovisuel sur la Maison de l’Image par exemple, ou des théâtreux qui s’interrogent sur le fonctionnement de  l’ODIA  qui s’est arrogé un pouvoir discrétionnaire sur la participation de telle troupe plutôt que telle  autre au Festival d’Avignon).

L’Adada.a n’est pas candidate à une cogestion, mais l’Adada.a plus simplement, souhaite avoir son mot à dire et jouir d’un droit de regard –à minima- sur les procédures, décisions et orientations prises concernant les artistes et leur travail.  Il va de soi que les artistes, présents dans les instances, y sont mandatés par leurs pairs et porteurs d’une parole responsable vis-à-vis d’eux. L’Adada.a a donc un travail à faire si toutefois une volonté politique existe pour permettre que ce travail se fasse !

4. Évaluer l’utilité, l’impact et la fonction des artistes
On ne peut prétendre à jouir de fonds publics et se dérober à rendre des comptes. L’Adada.a doit prendre la question de l’évaluation à bras le corps. C’est un chantier complexe, si l’on veut dépasser l’obstacle de la nature subjective et singulière de l’œuvre, mais nous estimons que l’évaluation doit être un travail  qui réclame le concours des artistes eux-mêmes.

L’Adada. A n’est pas vouée à s’en tenir à du lobbying  en faveur de l’art et des artistes…Mais  doit servir à traduire la volonté d’organisation des artistes et à  leur appétit  de réflexion sur la conjonction possible de leurs intérêts particuliers avec  l’intérêt général.

Tel est le fondement de la politique culturelle publique dont beaucoup d’entre nous se réclament. Cette occurrence n’est pas exclusive : un développement des arts est aussi possible à partir d’une problématique strictement privée (voire de formule mixte !). Nous devons réfléchir toutes les hypothèses pour que notre rassemblement soit le plus probant possible.

5. Partenaire tout terrain.
Si nous sollicitons un dialogue constant avec les politiques, c’est que le développement de l’art passe par un approfondissement de la démocratie, passe par des transformations sociales dont nous serions aussi des agents actifs. Confrontés à un système économique, à des modes de gestions, à des règlements souvent inadéquates à nos pratiques ; confrontés à des publics que nous souhaitons de plus en plus actifs, il nous appartient de faire d’abord un effort de réflexion sur nous-même ! Conduire cet effort avec tous les partenaires… Et en tout premier lieu avec les publics, c’est  réfléchir sur le fond  aux nouvelles formes d’échanges (culture et lieu de proximité), et d’économies solidaires. Réfléchir à la portée politique de notre travail.
Réfléchir à  une démocratie concrète et active, à des conditions d’existence qui accorderont  à chacun une meilleure emprise sur sa vie.

« Comment partager le mystère de l’homme sans en répandre le secret ? » interrogeait René Char… Comment, dans le respect des plus intimes convictions, partager des idées ?L’exercice est délicat, périlleux et difficile…C’est pourtant là que réside toute entière notre tentative.

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Politique générale : Face à une politique rétrograde, travaillons à la convergence des luttes – Motion 3

Chers amis,
Nous poursuivons notre préparation d’AG avec ci-dessousà votre appréciation une troisième motion. Les deux premières n’ont pas donné flanc à de fortes critiques… Juste des observations de détails. Poursuivons donc. Précisons que nos amis qui ont bien voulu répondre à notre invitation reçoivent aussi les textes que nous discuterons. À leur usage, il va de soi que leurs observations peuvent aussi être les bienvenues. Le débat comme l’AG sont ouverts à TOUT citoyen.

Politique générale : Face à une politique rétrograde, travaillons à la convergence des luttes.

L’Adada.a entend s’affirmer comme instance de coordination des artistes de toutes disciplines pour la Basse-Normandie et traduire au mieux leurs préoccupations.

De fait, la situation des artistes dépend très largement de la politique du gouvernement. Sous couvert de réforme, et d’une réévaluation générale des politiques publiques, le gouvernement rend chaque jour plus difficile la tâche et la fonction des artistes de  notre pays.

Le Président de la République vient d’en définir les grandes orientations (discours de Nîmes) et d’annoncer la création d’un conseil de la création artistique.

Dans le contexte de crise aigue que nous traversons, la culture est censée amortir et consoler les victimes. Outre ce dévoiement, la conception Sarkozienne de la culture semble obéir à une double préoccupation relevant du prestige national d’une part,  de préoccupations mercantiles d’autre part. C’est donc le « tout marchand » qui prend la relève de l’ « exception culturelle ».

Logique avec lui-même, le Président de la République conduit une politique de réformes qui visent à réduire le plus possible le champ du public au bénéfice du privé. Libéralisme oblige.

Par voie de conséquence, les artistes n’ont rien à attendre d’une politique toute entière et exclusivement préoccupée de rentabilité. Il en va des artistes comme nombre d’agents d’autres secteurs de la vie sociale et culturelle : justice, santé, éducation, information, etc.

C’est pourquoi, nous faisons notre l’appel des appels dont nous rappelons ici les grandes lignes :

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des Pouvoirs Publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

À l’Université, à l’École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

Au nom d’une idéologie de « l’homme économique », le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois « naturelles » du Marché. Cette idéologie s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle idéologie mette maintenant en « faillite » le soin, le travail social, l’éducation, la justice, l’information et la culture. »

Cet appel national doit, estimons-nous, trouver sa traduction locale et régionale.
Dors et déjà l’Adada.a  agit en concertation avec  A.C  et les associations de chômeurs. Nous entendons poursuivre dans cette voie…
La lutte pour l’emploi et le droit au travail restent  une pierre d’achoppement pour l’ensemble des artistes.
Nous devons conduire cette lutte solidairement, solidairement des camarades chômeurs mais aussi de tous les exclus de la société comme  des travailleurs émigrés avec ou sans papiers.
L’art et la culture sont des biens universels qui appartiennent au patrimoine de l’humanité.
Nous avons donc un devoir de mémoire et de conscience qui doit se traduire dans la convergence avec toutes les luttes d’émancipation qui se conduisent dans le monde.
Notre dignité est à ce prix.

JP Dupuy

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